Quand j’ai appris l’annonce de la fermeture des écoles au mois de mars dernier, en raison des mesures de confinement, j’ai complètement paniqué. Je n’avais tout simplement jamais envisagé, depuis que mon fils est né, que j’aurai un jour à lui enseigner sérieusement un programme scolaire et encore moins lors d’une année charnière telle que la Grande Section. Ca vous fait doucement rigoler de lire ça n’est-ce pas ? Et pourtant c’est exactement ce que j’ai ressenti : c’était comme si on me demandait de faire passer le bac à mon fils en candidat libre !

Des ressources pédagogiques gratuites et facile à trouver sur Internet

Pour ceux qui me lisent ici pour la première fois, je mets tout de suite les choses au clair : mon fils a 5 ans ! Très drôle cette réaction de maman complètement à l’ouest, non ? C’est dans cet état d’esprit-là en tous cas que j’ai entamé cette drôle de période et que je me suis transformée en maîtresse un lundi matin du mois de mars 2020. Petit rappel pour ceux qui vivraient sur une autre planète : le confinement a été décrété comme mesure sanitaire en France, comme dans la plupart des pays du monde, en raison de la pandémie de Coronavirus.

Je me retrouve donc cette première semaine-là, avec une pression de fou. Car, je vous le rappelle, mon fils est en GRANDE SECTION. Il doit confirmer ses acquis en termes de compréhension de l’histoire des Trois petits cochons, savoir réciter l’alphabet à l’endroit et à l’envers et au moins savoir que 1+1 =2.

Heureusement, une semaine après, j’ai compris que j’en avais un peu trop fait. La maîtresse de Dante a été d’un grand soutien, en donnant aux parents de grandes lignes à suivre et des petits exercices pour chaque jour. J’ai dû compléter par des fiches pédagogiques que j’ai très facilement trouvé sur internet. C’est fou le nombre de professeurs des écoles qui partagent leur savoir et leur savoir-faire sur des blogs ! En cette période où l’on se retrouve très vite démuni, cela a été d’une grande aide.

Plus de créativité

L’autre grand changement pour nous s’est révélé au niveau de la créativité. Je n’ai jamais été fan du DIY et à ma grande honte, j’ai toujours préféré acheté les choses plutôt que de les faire moi-même. J’aime les objets parfaits et je n’aime pas le chemin qu’il faut parcourir pour les fabriquer. Mais en cette période de confinement, tout à coup, je n’ai plus eu le choix.

Premièrement parce que les besoins des enfants sont évidemment décuplés : il faut les occuper TOUTE la journée et croyez-moi, si vous n’avez pas d’enfant, c’est long ! Et quand mon fils a commencé à me dire toutes les deux heures qu’il voulait un nouveau costume (il adore se déguiser), j’ai compris qu’il allait falloir que je me débrouille sans rien acheter. Déjà, parce qu’acheter trois déguisements par jour, ça pourrait revenir cher. Et puis parce que les livraisons prennent un temps fou en cette période (et que cela peut mettre des personnes en danger).

On a donc pris notre courage à deux mains avec Dante et son papa, et on a patiemment tout fabriqué : des déguisements dignes du Carnaval de Nice (ou presque !) faits à partir de vieux vêtements, de peinture et de bouts de ficelle. Des maisons de souris et des camions de pompiers en carton, des sous-marins ultra-perfectionnés avec des commandes en papier, de la pâte à modeler « maison ».

Et on en est sortis grandis de toutes fabrications, genre on était des héros voire des Géo Trouvetout !

L’école à la maison n’est pas terminée, il reste encore deux semaines et le 11 mai, nous ne savons pas encore comment nous allons nous organiser.

Mais une chose est sûre : nous avons tous beaucoup appris sur nous et sur nos capacités à apprendre, rêver et créer !